Rencontre avec Guillaume Piton
Il y a quelques semaines, nous avons interviewé Guillaume Piton, à l’occasion de la saga “Regard d’expert”. À travers son portrait, découvrez le métier de consultant Data Visualisation.
Rencontre avec Guillaume Piton, consultant Data Visualisation
Guillaume a un parcours atypique. Il a fait une école de commerce, NEOMA Business School avec une spécialisation finance, et a commencé à travailler en tant que contrôleur de gestion. Il s’est ensuite orienté, un peu par hasard dans les systèmes d’information sur des missions de consultant SAP sur ECC, puis en Business Intelligence et plus précisément Data Analytics. Son parcours nous prouve qu’avec de la volonté et de la curiosité, monter en compétences sur plusieurs domaines est possible !
Depuis plus de six mois, Guillaume travaille pour un grand groupe français spécialisé dans la gestion de l’eau en tant que Data Visualisation Consultant. La data visualisation, c’est la communication/transmission des chiffres ou des informations en les transformant en objets visuels créatifs.
Ses missions chez son client sont organisées en 5 étapes :
- Le recueil des besoins auprès des utilisateurs
- L’analyse des besoins
- L’extraction des données avec l’aide de l’équipe Denodo
- La construction des tableaux de bords
- L’accompagnement des utilisateurs
Guillaume intervient sur une partie de la BI : il ne traite pas le stockage, la transformation ou le nettoyage des données. Alors que dans sa précédente mission, c’était le cas. Guillaume travaille essentiellement sur l’outil Qlik Sense et Power BI qui sont des outils propres à la Data Visualisation. Qlik Sense est simple d’utilisation et intuitif mais limité pour la création de visuels sur-mesure. Il utilise Power BI pour pallier à ces limites et répondre à une certaine exigence de mise en forme.
Après 10 ans côté SAP BW et un certain sentiment de routine, Guillaume a souhaité évoluer vers le côté créatif de la Data Visualisation : sélectionner les visuels les plus pertinents et esthétiques pour que les informations ressortent explicitement pour les utilisateurs.
Quelle est la différence entre un consultant SAP BW et un consultant Analytics ?
C’est la façon de travailler du consultant Analytics qui est plus large sur un projet et moins ciblée sur un outil. Selon lui, un bon consultant ne doit pas s’enfermer dans une technologie mais au contraire savoir prendre du recul sur celle-ci.
Ce qui plait le plus à Guillaume dans son métier ?
Ce sont les échanges avec les personnes du métier dans la phase de conception : il découvre leur façon de travailler pour ensuite les aider dans leur pilotage d’activité. Il aime aussi apprendre de nouvelles fonctionnalités sur une technologie existante et rester à jour sur les évolutions.
C’est aussi la reconnaissance du travail qu’il effectue et constater l’utilité et l’apport de la solution mise en place pour son client.
A l’inverse, il ressent parfois de la frustration et un certain isolement devant la faible culture de la donnée en entreprise. Ce manque de gouvernance des données entraine de vraies difficultés à formuler clairement les besoins.
Pourquoi être passé freelance ?
Guillaume est passé freelance un peu par hasard pour pouvoir se positionner sur des missions qui lui correspondaient. Ce statut lui correspond bien : il aime son autonomie, évite la routine en changeant régulièrement de mission et a moins de contraintes de reporting qu’un salarié. Il reconnait qu’il y a aussi des inconvénients à être freelance : être potentiellement enfermé dans une spécialité qui rend la découverte limitée et une protection sociale moindre. Mais le freelancing recouvre à ses yeux plus d’avantages que d’inconvénients!
La crise sanitaire que nous vivons n’a absolument pas changé sa vision du statut. Il a déjà connu une importante crise économique en 2008 qui fut une période très compliquée pour les freelances.
Les crises rappellent que le statut de freelance est parfois plus précaire que celui de salarié !
Actuellement en télétravail à temps complet, Guillaume espère que ce mode de travail perdurera partiellement après la crise sanitaire. Il trouve que l’exercice a prouvé l’efficacité de ce mode de travail que l’on soit d’ailleurs salarié ou freelance !