Consultants : Comment développer ses soft skills ?
Consultants : Comment développer ses soft skills ?
Le progrès technique nous permet depuis des années de remplacer la main d’œuvre humaine par des machines robotisées. L’intelligence artificielle offre de nombreux avantages mais ne dispose pas encore d’une intelligence émotionnelle et de savoir-être, des qualités réservées aux humains. Ce sont ces qualités qui sont désormais valorisées dans la société et le monde du travail portant ainsi le nom de soft skills.
Une classification internationale a déterminé 4 familles de skills qui permettent aux femmes et aux hommes de rester supérieurs aux machines : l’esprit critique, la créativité, la communication et la collaboration. Nous ajoutons en sus un cinquième C, celui de comportement.
Mais que sont les soft skills ? En existe-t-il une liste exhaustive ? Comment les appliquer et qu’apportent-elles ?
Que sont les soft skills ?
Les soft skills désignent les compétences comportementales, traits de personnalité ou encore les savoir-être valorisés en société. Elles sont des composantes variables qui dépendent de l’éducation et du milieu social de chaque individu mais restent évolutives au cours de notre vie. En effet, les opportunités ne sont pas les mêmes pour chacun, et une fois arrivés dans le monde du travail, les comportements se démarquent des compétences techniques.
Les soft skills regroupent différentes catégories comme les traits de personnalité, les états émotionnels et les compétences comportementales en elles-mêmes. On admettra ainsi que certains points restent plus faciles à acquérir ou à apprendre, comme les compétences, et que d’autres relèvent davantage d’une introspection, notamment pour les traits de personnalité.
Ces « compétences douces » s’opposent par définition aux hard skills. Ces dernières sont des savoir-faire, souvent acquis durant les études et qui permettent à chacun de se spécialiser dans un métier. Les hard skills s’estompent dans certains domaines du fait du progrès technique et de la robotisation de nombreuses tâches. On constate ainsi que bon nombre de personnes dispose du même niveau de compétences après leurs études. Alors comment différencier deux candidats à formation égale lors d’un entretien par exemple ? Ici interviennent les soft skills. Tout le monde ne se comporte pas de la même manière et le savoir-être est indispensable dans une entreprise pour que les activités puissent se dérouler sans accroc.
Il n’existe pas de classement officiel et la liste qui suit n’est pas exhaustive. Tous ces termes apparaissent similaires mais sont surtout transversaux : ils se complètent et se conjuguent.
L’esprit Critique
Chacun peut toujours apprendre de l’autre. Dans tous les métiers, il s’agit d’être critique y compris vis-à-vis de son travail. Nous devons sans cesse nous interroger sur le fond et la forme de ce que nous faisons, en nous rappelant pourquoi nous le faisons. L’ingéniosité est également importante pour nous forcer à puiser dans nos ressources et travailler le plus intelligemment possible, sans reproduire des tâches mécaniquement. L’esprit critique renvoie également à une forme de logique dans notre travail, penser « out of the box ».
Si votre supérieur hiérarchique vous parle « esprit critique », il parle certainement de votre capacité à réfléchir par vous-même. Avec ou sans expérience, il faut savoir se poser les bonnes questions : quelle est l’essence de ce que je suis en train de faire ? Cela fait-il sens à mes yeux ? Dans quel but le fais-je ?
L’esprit critique s’applique dans deux sens : si vous êtes critique à l’égard du travail des autres, acceptez qu’on le soit à l’égard du vôtre. Cette ouverture d’esprit vous fera sans nul doute progresser, peu importe vos années d’expérience.
Créativité
Les artistes n’ont pas le monopole de la créativité. Toutes les professions font appel d’une certaine manière à la créativité. Être créatif, c’est laisser libre cours à son imagination et s’éloigner des normes pour aborder les problématiques de différentes manières. L’innovation parait toujours étrange au début, mais finit par devenir une norme dans le meilleur des cas. N’hésitez pas à prendre des initiatives et proposer des idées : au pire elles seront rejetées et vous progresserez en cherchant à les améliorer, au mieux elles seront acceptées et valorisées !
Communication
La communication est un autre point important. Elle se traduit verbalement ou non verbalement. Les soft skills de communication sont votre éloquence, votre capacité de persuasion, de négociation, votre empathie ou encore votre écoute active. Vous ne vous rendez pas à votre travail simplement pour travailler ou pour faire acte de présence mais pour participer activement à un projet, vous investir et échanger avec ceux qui vous entourent. Même si vous n’entretenez pas de relation amicale avec vos collègues, vous restez à l’écoute de leurs propositions et interventions. Les échanges régissent votre quotidien, alors autant qu’ils soient agréables.
Collaboration
La collaboration regroupe plusieurs compétences qui varient notamment en fonction du poste que vous occupez.
Le management est important par exemple dans les projets réalisés en équipe. Le sens du collectif est primordial et l’instinct de leader ne doit pas empiéter sur celui-ci. La supervision des différentes activités s’accompagne également de pédagogie et de délégation des tâches qui favorisent grandement l’entente entre les différents acteurs. Vous pouvez certes prendre les décisions et résoudre les problèmes mais cela n’empêche pas d’être à l’écoute de vos collaborateurs. Votre motivation et votre engouement seront alors contagieux et vous entrerez dans un réel cercle vertueux. La volonté d’entreprendre est également de mise et caractéristique de l’esprit managérial.
Par ailleurs, dans notre travail ou notre vie personnelle, l’organisation a son importance. Il peut s’agir d’un trait de personnalité, mais la capacité de gestion s’apprend à tout moment. Au travail, la gestion du temps et des ressources s’avère essentielle qu’importe le statut que l’on occupe dans une entreprise. Le discernement, la visualisation et la priorisation des échéances sont également de belles qualités qui sont appréciées par les supérieurs. Selon le cabinet de conseil en intelligence artificielle Whoz, la soft skill la plus appréciée des recruteurs reste la rigueur. On ne vous reprochera d’ailleurs jamais un excès de rigueur dans votre travail. Collaborer avec ses collègues de façon active est donc essentiel et requiert un effort d’investissement personnel et d’humilité.
Une autre qualité qui accompagne l’organisation est l’autonomie dans son travail. Rien de plus rassurant et satisfaisant pour un employeur qu’une personne qui s’autogère et travaille sans besoin d’être monitorée.
Comportement
L’intelligence sociale est un terme qui peut paraître abstrait. Elle est liée à nos rapports en société, avec nos amis, nos collègues et même avec des inconnus. L’adaptabilité et l’aisance relationnelle sont des compétences difficiles à acquérir si elles ne sont pas innées, d’autant plus que ce sont celles qui se voient en premier. En entretien ou en réunion par exemple, il est difficile de prétendre être à son aise si ce n’est pas réellement le cas.
Notre comportement s’ajuste évidemment en fonction des situations, mais nous pouvons ainsi nous appliquer à faire preuve de certains traits de caractère. De ce fait, notre état d’esprit est ce qui se rapporte plus à notre personnalité, ce qui est donc le plus difficile à changer. Parmi les qualités comportementales appréciées on compte par exemple :
- La curiosité,
- La persévérance,
- Le dynamisme,
- L’engagement,
- La gestion du stress,
- La patience,
- La flexibilité,
- La loyauté,
- La conscience du travail,
- La recherche de l’intérêt général avant le particulier
L’esprit d’équipe est de plus en plus recherché à l’heure où les projets de groupe sont la norme. On trouvera rarement aujourd’hui un projet réalisé par une seule personne. Le sens du collectif sous-entend la conjugaison des différentes compétences entre les membres d’une équipe, l’esprit d’entraide et une émulsion d’idées mises en commun.
L’humilité enfin, est aussi une qualité appréciée : reconnaître ses lacunes, apprendre malgré l’expérience (capacité d’apprentissage), considérer l’ensemble de ses collaborateurs peu importe leur statut en faisant preuve de bienveillance et d’empathie sans ignorer le besoin d’exigence.
Le respect, la courtoisie, la ponctualité, l’honnêteté méritent aussi d’être citées bien que ces qualités semblent plus évidentes.
Par ailleurs, pour être bien avec les autres, il faut être bien avec soi-même. Il est important de se connaître, savoir quels sont nos défauts et accepter de se remettre en question. En ayant ce recul, nous simplifions nos rapports aux autres et nous ne nous enfermons pas en étant persuadé d’avoir la science infuse. L’intelligence sociale requiert une certaine ouverture d’esprit et de la tolérance.
Qu’apportent les soft skills et comment les travailler ?
Ces soft skills, plus ou moins faciles à travailler et à acquérir, sont appréciées dans le monde du travail mais aussi dans la vie de tous les jours.
Si l’on souhaite être accompagné dans l’amélioration de nos soft skills, il est possible de faire appel à des coachs spécialisés dans cette discipline. A moindre coût, il existe de nombreux podcast sur des applications de streaming qui guident sur ce sujet. Des ouvrages disponibles en librairie traitent également des soft skills et des différents comportements.
Pour mieux s’organiser, vous pouvez utiliser des applications qui aident à la planification de vos tâches quotidiennes mais vous pouvez bien sûr utiliser la version papier, avec des agendas vendus en papeterie.
Des organismes tels que Cegos ou Myskillz proposent par ailleurs des formations individuelles ou collectives pour améliorer ses compétences professionnelles comme personnelles.
Enfin, confrontez votre propre personnalité, pointez du doigt vos lacunes, demandez-vous pourquoi et fixez-vous des objectifs pour corriger vos défauts et vous améliorer. Si vous le pouvez, demandez à vos collègues ou votre entourage proche de vous observer et appuyez-vous sur leur(s) critique(s) pour évoluer. Sortez de votre zone de confort même si cela vous demande quelques efforts au début.
Quant aux énergies plus négatives, nous pouvons tous travailler dessus pour tenter de les écarter de notre quotidien et faire en sorte qu’elles n’influent pas sur notre travail.
Comment les mettre en avant ?
Le modèle et format de votre CV et la tonalité de votre lettre de motivation donnent déjà une idée à l’employeur de votre personnalité. Les typologies de travail réalisés par le passé ou la simultanéité de jobs étudiants par exemple, montrent la résistance au stress, l’autonomie et l’autodiscipline. Vos intérêts, vos activités et une expérience de volontariat peuvent être aussi des indices sur votre profil. Vous aurez ensuite l’opportunité de les mettre en avant lors de l’entretien.
Il est bien sûr impossible de réunir toutes les qualités mentionnées ci-dessus, d’autant plus qu’il est important de rester soi-même. Attention, les soft skills ne remplacent aucunement les hard skills, compétences techniques et savoir-faire ! Ces deux familles se complètent et sont aussi importantes l’une que l’autre.
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