Des bénéfices records pour le groupe LVMH
Des bénéfices records pour le groupe LVMH
2017 est une très bonne année pour le groupe LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy) : 12% d’augmentation du chiffre d’affaires en organique, qui franchit la barre des 42,6 milliards d’euros. Le résultat opérationnel courant a augmenté de 18%, à 8,3 milliard d’euros.
Bernard Arnault, le PDG du groupe a ainsi annoncé :
« Nous n’allons pas bouder des résultats encore records, liés à un marché mondial porteur et à la capacité des marques à mettre sur le marché des produits créatifs et désirables »
Cette belle croissance témoigne de l’essor du marché mondial du luxe l’année dernière, en hausse de 5% d’après le cabinet Bain & Co.
A l’international, plus particulièrement en Chine, les ventes ont progressé de 20% en 2017, pour atteindre le niveau le plus élevé depuis 2011. La zone la plus dynamique pour LVMH est l’Asie (+17%), devant le Japon (+12%), l’Europe (+10%) et enfin les Etats-Unis (+9%).
Le prêt-à-porter : fer de lance du groupe
Louis Vuitton, Dior Couture ou encore Rimowa sont les trois principales marques qui ont tourné à plein régime. Leur rentabilité opérationnelle est en hausse de 27%, soit 4,9 milliards d’euros.
Ces résultats sont aussi liés au renouvellement de l’offre du malletier, notamment grâce à la collection de sacs de l’artiste Jeff Koons en 2017.
Un nouvel atelier est d’ailleurs en projet en Vendée, le 14ième de la marque. A terme, il emploiera 200 artisans.
« Notre ambition est de ne pas aller trop vite. Et de rester désirable dans 10 ans et plus »
DFS : le retail de luxe
Deuxième pilier du groupe, l’activité distribution sélective a progressé de 14%.
DFS se prépare d’ailleurs à rouvrir La Samaritaine entre la rue de Rivoli et la Seine à Paris. Un nouveau complexe de 70 000m2 est actuellement en travaux. En plus du grand magasin de luxe exploité par DFS, le complexe comprendra un hôtel Cheval Blanc, des bureaux mais aussi des logements sociaux et une crèche.
Eléonore De Boysson, vice-présidente exécutive DFS pour l’Europe et le Moyen-Orient a déclaré :
« Conçu et opéré par DFS, il se développera sur tous les étages, du rez-de-chaussée à la grande verrière historique sur une superficie commerciale de 20 000 m2 et s’appellera La Samaritaine, l’idée étant de se centrer sur une offre très adaptée au lieu où nous sommes.
Le nombre de marques devrait être le double par rapport aux 400 que compte le magasin DFS de Venise. Nous allons jouer surtout sur l’expérience, qui sera unique. Une expérience française, où la culture jouera un rôle important, tout comme la gastronomie avec huit points de restauration »
DFS ayant déjà ouvert un grand magasin à Venir en 2016, souhaite développer ce nouveau concept qui est en adéquation avec les nouveaux comportements d’achat de la clientèle de luxe.
L’enseigne Sephora a, quant à elle, progressé de 14%.
LVMH sur ses gardes
Malgré les récentes réussites du groupe, LVMH n’a pas subit de crise depuis 10 ans. Le PDG est convaincu qu’il y aura une crise dans les 5 années à venir. Une cagnotte cash-flux est disponible à 4,7 milliard d’euros, et la dette nette est à 7,17 milliards d’euros suite au rachat de Dior couture.
Un renouveau au sein des directions artistiques
De nombreux changements ont eu lieu ces dernières années au sein du groupe LVMH. Le départ de Christophe Navarre, qui a été présent pendant plus de 20 ans à la tête des vins et spiritueux, mais aussi celui de Sydney Tolédano chez Dior. Enfin, pour l’enseigne Celine, c’est l’ancien styliste de Dior Homme, Hedi Slimane qui a été nommé directeur de la création artistique et de l’image.
Faible croissance pour les Vins et Spiritueux
La catégorie « Vins et Spiritueux » est celle qui affiche la plus faible croissance du groupe LVMH, en raison des contraintes d’approvisionnement qui ne suivent pas la demande. Hennessy a donc choisi d’investir 100 millions d’euros dans un tout nouveau site d’embouteillage à Cognac.
Source : Les Echos