Société : La santé mentale au travail

16 août 2022 • Actualités
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Société : La santé mentale au travail

« Il faut vraiment être fragile psychologiquement pour faire une dépression à cause de son travail ».

Cette phrase ne vous est sans doute pas inconnue. Une grande majorité de personnes pense qu’un burnout, ou épuisement professionnel, est lié à la force de caractère individuelle et traduit donc la faiblesse de quelqu’un. La santé mentale reste cependant une variable importante pour chacun et ne doit pas être ignorée, encore moins par peur du regard des autres. 

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Elle ajoute par ailleurs que « la santé mentale est un état de bien-être dans lequel une personne peut faire face aux facteurs de stress quotidien, travailler de manière productive, réaliser son plein potentiel et contribuer à sa communauté. ». La santé mentale est donc un tout, un jeu à somme positive qui ne relève pas uniquement de l’absence de maladie.

Récent et peu considéré à ses débuts, le concept de burnout est désormais reconnu comme problème de santé par l’OMS depuis 2019. Cette dernière maintient néanmoins depuis plus de 10 ans la nécessité de prendre en charge la santé mentale y compris au travail. Observé du coin de l’œil pendant des années, ce sujet a pris toute la lumière à la suite de la crise du Covid qui a mis à rude épreuve la stabilité mentale du monde entier. Le télétravail pratiqué durant ces longs mois notamment s’est avéré isolant pour une grande partie de la population.

Les travailleurs ont ainsi fait face dans leur emploi à :

  • Une intensification de la charge de travail ;
  • Des horaires anormaux, un cadre de travail confus et double (pro et perso) ;
  • Une perte importante de liens sociaux ;
  • Une diminution du sentiment d’utilité dans leur rôle en entreprise ;
  • Une utilisation nouvelle des outils numériques, parfois peu adaptés au télétravail  ;
  • Une remise en question de leurs aptitudes, de leurs repères personnels et professionnels en général.

    Ce bouleversement a sans nul doute été le plus important au cours des dernières décennies et a poussé chacun d’entre nous à remettre en cause nombre de nos habitudes et repères. On estime aujourd’hui que la pratique du télétravail a quadruplé depuis le début de la pandémie. Mais revenons à l’essence de la question : pourquoi le travail nous est-il si important ?

    Le travail est ce qui nous caractérise en grande partie (heureusement ou malheureusement) dans la mesure où il représente une part majeure de notre vie et peut traduire qui nous sommes. En reprenant la fameuse Pyramide de Maslow, on s’aperçoit que nous avons les mêmes besoins dans notre vie professionnelle que personnelle  :


    Notre profession s’est donc presque convertie en une nécessité dont découlent des besoins de reconnaissance, de sécurité, de relations sociales… Au travail, il existe des besoins aspirationnels du bien-être comme le besoin d’appartenance, de créativité ou de donner du sens à ce que l’on fait. Dans notre développement personnel, nous avons besoin d’une forme d’approbation et de valorisation de la part de nos collègues et supérieurs hiérarchiques. Ce n’est pas ici un besoin malsain mais un sentiment humain que de vouloir se sentir utile et entouré. Cet ensemble de variables est ainsi nécessaire à notre épanouissement mais peut être perturbé par différentes causes.

    Les causes d’une dégradation de la santé mentale au travail

    • Lieu et conditions de travail : lieu bruyant, peu chaleureux, en télétravail avec un espace encombré ou exigu ;
    • Traitement de la hiérarchie : manque de considération, ignorance, exclusions des réunions ou conversations quotidiennes, réprimandes récurrentes, manque de communication  ;
    • Relations avec ses collègues : harcèlement implicite et explicite, conflits divers  ;
    • Intensité du travail : horaires décalés, charge de travail importante, manquement au droit à la déconnexion  ;
    • Exigence émotionnelle : ne pas laisser transparaître ses émotions, poker face, retenir ses émotions ce qui à terme, alourdit la charge émotionnelle  ;
    • Conflits de valeurs avec l’entreprise : les méthodes employées ne correspondent pas à votre éthique  ;
    • Manque d’autonomie et restrictions démesurées : aucune liberté ni créativité possible.

      La crise sanitaire ayant mis en exergue ces différents aspects, sa fin ne signifie pas la fin de troubles psychologiques, bien au contraire. Si nous commençons doucement à reprendre nos trains de vie respectifs, notre santé mentale reste impactée par ces derniers mois et doit rester au centre de notre attention.

      La dégradation de notre bien-être au travail résulte d’un déséquilibre entre les ressources disponibles d’une personne et les situations créées par l’environnement au travail. En d’autres termes, nous disposons tous d’une capacité de résistance qui nous permet de combattre les désagréments du quotidien. En revanche, un surplus de nuisances nous pousse dans nos retranchements et perturbe ainsi cet équilibre de bien-être.

      Les symptômes du burnout

      Voici une liste non exhaustive de symptômes qui peuvent vous alerter sur l’état de santé d’un(e) de vos collègues ou même le vôtre. En réalité, un simple changement de comportement peut être un indice alors n’hésitez pas à discuter avec cette personne. Quelques symptômes :

      • Pas d’engagement, nonchalance croissante  ;
      • Développement d’une addiction : tabac, nourriture, alcool, jeux d’argent  ;
      • Manque de productivité  ;
      • Irritabilité, quiproquos récurrents, attitude négative, passif-agressif ;
      • Manque de ponctualité anormal  ;
      • Anxiété sociale, rejet des interactions avec ses pairs  ;
      • Réduction des performances cognitives : mémoire affectée, manque de logique et de lucidité, confusion  ;
      • Mauvaises prises de décision, précipitation  ;
      • Dans l’entreprise : turnover (roulement salarial) important, absentéisme régulier, baisse de la productivité à l’échelle individuelle comme collective.

      Comment faire pour contrecarrer ces symptômes et éviter l’épuisement total ?

      Pour vous ou quelqu’un d’autre, il n’est jamais trop tard pour agir. Qui sait ? Peut-être que vos mots sauront résonner chez l’autre comme il le faut ?

      Pour accompagner leurs salariés, certaines entreprises ont recours depuis quelques années à des programmes d’assistance aux employés (PAE). Ces programmes sont propres à chaque organisation et offrent une attention particulière aux employés dans le but de les soutenir dans les problèmes auxquels ils font face et ainsi les soulager d’une charge mentale pouvant être importante. L’un des moyens mis en œuvre peut être une conciergerie en ligne : un prestataire extérieur qui reste à l’écoute des employés quasiment 24/24 ou bien un accompagnement par un cabinet expert en psychologie du travail.

      Voici quelques méthodes pour anticiper le burnout de ses employés :

      • Solution proactive et non réactive : agir en amont des symptômes sans attendre l’après  ;
      • Ressources vives : avoir recours à des psychologues, un accompagnement et un service clinique  ;
      • Créer un espace détente et multiplier les mini pauses pour s’aérer l’esprit et se changer les idées  ;
      • Créer un espace de sieste : start-up ou non, ce système a fait ses preuves  !
      • Envoyer régulièrement des questionnaires anonymes sur le bien-être : pour tendre une perche sans mettre mal à l’aise  ;
      • Imposer une séance annuelle avec un(e) psychologue  ;
      • Organisation de séminaires : pour ressouder les équipes et apporter un soutien mutuel  ;
      • Pour les salariés : apprendre à dire non pour éviter les sources de stress supplémentaires ; accepter mille et une tâche c’est bien, pouvoir les accomplir, c’est mieux .

      Savoir demander de l’aide : se tourner vers un proche, un collègue, un psy, la médecine du travail, celui ou celle en qui vous avez confiance peu importe qui il/elle est, tant que vous partagez.

      Que faire en cas d’épuisement professionnel ?

      Le moment où l’on est à bout peut bien sûr arriver. Dans ce cas, il vaut mieux prendre le temps, prendre soin de soi pour réfléchir et envisager sereinement le futur. Vous pourrez sans doute poser des congés et finirez peut-être même par changer de travail ou d’entreprise si vous ne voyez pas d’autres issues. La mise en place d’un temps partiel ou d’une mutation au sein de la même structure peut également s’avérer être une solution pour reprendre un rythme différent.

      Par ailleurs, si votre mal-être provient d’une relation tendue avec vos supérieurs hiérarchique, n’hésitez pas à vous renseigner et à demander de l’aide afin de faire respecter vos droits. L’épuisement entraîne généralement des répercussions sur l’entourage et les collaborateurs. Vous devriez donc être en mesure de détecter quelques indices chez un proche tout comme ils devraient le remarquer pour vous.

      Quant aux entreprises, elles sont perdantes lorsqu’elles ne se soucient pas de la santé de leurs travailleurs : cela représente pour elles un coût car les jours de congés sont plus fréquents, de même pour les arrêts maladies. On observe également une baisse de la productivité, un roulement salarial annuel plus important ou encore une individualisation des tâches et un manque de communication. Les trois enjeux pour les entreprises sont d’avoir des employés engagés dans leur travail, fidèles à leur poste et qui savent prendre des risques en sachant qu’ils sont soutenus après-coup.

      Nous ne pouvons pas être performants si nous ne sommes pas en pleine possession de nos moyens. L’épanouissement professionnel inclut forcément une bonne santé mentale. Les relations internes d’une entreprise sont essentielles et la bienséance doit être un intérêt commun. Echanger, communiquer, se soutenir, c’est assurer la santé de tous. Les consultants aussi font partie des entreprises où ils sont en mission et leur statut d’indépendant n’enlève rien à leur nécessaire intégration dans l’équipe.

      Chez Tim Free, nous avons ainsi à cœur d’accompagner nos consultants et chefs de projets et de les aider dans leur parcours de freelance. Le rôle des Resource Managers et des Commerciaux est indispensable tout au long de la mission : ils sont les interlocuteurs privilégiés et facilitateurs en cas de difficultés rencontrées. Le statut d’indépendant reste certes un statut particulier qui requiert organisation et autonomie. Mais nous croyons en la valeur ajoutée d’un accompagnement qui assure aux 2 parties une expérience freelance en toute sérénité !

      En bref, vous n’êtes pas seul.e.s : Tim Free place au cœur de son action suivi et conseils avec   ses valeurs contributrices de bien-être et santé mentale : Engagement, Esprit d’équipe et Ethique.

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