Vers davantage de féminisation du métier de consultant IT ?

6 février 2023 • Actualités
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La présence des femmes dans l’évolution du secteur IT est aujourd’hui un enjeu majeur, non seulement pour elles-mêmes mais également pour les entreprises. Le secteur a longtemps été dominé par les hommes, et les femmes y sont encore sous-représentées. D’où vient cette sous-représentation ? Quelles solutions à ce constat ? Quelles évolutions sont en cours ?

  • Seulement 30 % de femmes dans les entreprises du secteur IT !

Souvent sous-représentées dans les domaines de l’ingénierie informatique, de la programmation ou de la cybersécurité, les femmes s’orientent trop peu vers ces domaines et ces carrières. L’image largement stéréotypée de l’informatique comme étant un domaine réservé aux hommes prédomine mais elle n’explique, qu’en partie, le phénomène.

Ce dernier trouve son origine dès les parcours scolaires et universitaires. Au collège, on observe ainsi une différenciation dans l’orientation de carrière selon le genre des enfants. De la même manière que les stéréotypes écartent généralement les jeunes garçons des professions du soin ou de l’esthétique, les jeunes filles sont éloignées des professions mécaniques ou informatiques. Ces disparités se confirment au lycée où ce choix des matières persiste pour aboutir à moins de 30% de femmes qui étudient aujourd’hui en école d’ingénieurs. Un chiffre clé que l’on retrouve au niveau professionnel où selon la Grande Ecole du Numérique (GEN), 30% seulement des salariés du secteur du numérique sont actuellement des femmes, tous métiers confondus.

Une réalité dans notre hexagone mais qui se confirme également à l’échelle européenne : « si 57 % de l’ensemble des diplômés de l’enseignement supérieur sont des femmes, seulement 25 % ont obtenu un diplôme dans les filières du numérique et 13 % de ces diplômées travaillent dans le secteur du numérique. » ; et dans les petites et grandes entreprises de la Silicon Valley. Ainsi le pourcentage de femmes occupant un poste à responsabilité dans l’informatique demeure très faible en Occident. En revanche, ces disparités ne touchent pas tous les pays : certaines nations telles que l’Inde, le Pakistan ou les pays du Maghreb disposent d’un taux important de femmes dans l’informatique.

  • Mais pourquoi ?

*Des obstacles, des résistances mais aussi quelques réalités…

Les femmes sont confrontées à plusieurs obstacles lorsqu’elles souhaitent travailler dans l’informatique. Entre autres, on note :

  • un manque de “role model” qui ne permet pas aux femmes de s’identifier et de se projeter ;
  • une entrave à l’obtention de fonds d’investissement pour leur entreprise ;
  • un manque de soutien et de conseil de la part du réseau professionnel ;
  • une peur de l’échec accrue par les stéréotypes et une angoisse liée à une prise de position inhabituelle face aux normes sociétales.

Les femmes ont ainsi recours à des levées de fonds plus faibles et moins fréquentes que les hommes. La demande est inférieure à 250 000 euros pour 62% d’entre elles là où 60% des hommes demandent un montant plus élevé. Selon une étude menée récemment par Cap Gemini, près de la moitié des femmes (48%) n’ont jamais fait de demande depuis la création de leur projet, 27% en ont fait plus de deux et seuls 6% de leurs demandes sont refusées.

Enfin, les algorithmes informatiques eux-mêmes ont fini par intégrer cette discrimination si bien que les publicités sur des formations dans le numérique par exemple s’adressent davantage à des profils masculins que féminins.

*…et des initiatives pour faire bouger les choses.

De nombreux organismes et associations sont apparus ces dernières années pour encourager la présence des femmes dans l’informatique. En France ou à l’international, on peut compter la Journée de la femme digitale (JFD), htm.elle, womenfirst, femmes@numériques, girls in tech, pink innov’, code first girls… Les ouvrages d’Isabelle Collet proposent également de précieuses analyses sur le sujet : Les oubliées du numérique (2019) et L’informatique a-t-elle un sexe ? (2006).

Ces organisations permettent de mettre en relation les femmes travaillant dans l’informatique dans différents domaines et régions, d’encourager celles qui souhaiteraient suivre cette voie et de proposer des formations.

  • Des solutions et des perspectives encourageantes.

L’action conjuguée des associations et de l’éducation nationale pour mieux sensibiliser et informer sur les métiers du secteur de l’IT afin de favoriser l’accès aux formations informatiques pour les jeunes filles et femmes ou celle de l’éducation nationale en matière d’orientation des étudiants. Ce sont des éléments clés pour faire tomber les barrières existantes. Les solutions sont nécessairement plurielles et les changements de génération feront aussi leur œuvre car la parité et la mixité dans les métiers du digital et de l’entrepreneuriat représentent de véritables leviers économiques et d’innovations.

Ainsi, selon une étude McKinsey, la parité dans le numérique en France générerait 10% de PIB supplémentaire d’ici à 2025 et selon une étude BCG, les startups co-fondées par des femmes ont un meilleur rendement. Pour un dollar investi, les fonds récupéraient 0,78 centimes pour une startup féminine contre 0,32 centimes pour une startup masculine (source GEN).

 

Et chez Tim Free ?

Chez Tim Free, sur plus de 130 consultant(e)s en mission, 29 % sont femmes ce qui place le Cabinet dans la moyenne nationale. Tim Free aimerait participer davantage à la féminisation des métiers de l’IT. Cependant le Cabinet n’y parvient pas toujours faute d’un nombre suffisant de freelances femmes sur le marché SAP et BI.

Engagé et convaincu que la mixité est une vraie richesse pour les entreprises, Tim Free veille chaque semaine à proposer des offres susceptibles de correspondre aux compétences acquises et aux souhaits en matière de rythme et de modalité de travail de toutes et tous.

Que vous soyez une entreprise à la recherche de solutions ou un freelance (ou futur freelance), les équipes de Tim Free sont à votre écoute pour effectuer le diagnostic de vos besoins, vous guider et vous conseiller afin que le freelancing soit une expérience réussie et durable.